La crise pandémique a forcé l’école non seulement à s’interroger à propos de son propre fonctionnement mais aussi à se renouveler. Ainsi envisagée, la pandémie peut être considérée comme un accélérateur d’évolution. Elle ne produit une révolution de fond en comble mais impose une adaptation à une situation inédite qui, à travers l’effet loupe, grossit les difficultés et ne permet plus de faire comme si les choses pouvaient évoluer naturellement et que leur prise en charge ne présentait pas un caractère urgent.
Le cyber-harcèlement n’a pas attendu la pandémie pour faire sentir ses effets avec une virulence particulièrement dommageable. La pandémie, parce qu’elle a aggravé l’agressivité au sein des groupes et qu’elle a contribué à la généralisation des supports numériques a incontestablement fait sentir lourdement ses effets sur la problématique des agressions numériques qui donnent une puissance virtuelle aux mécanismes de harcèlement. Comment les identifier ? Quelle forme leur a donné le contexte de pandémie et le vécu de confinement ? Comment les prévenir ? Comment y réagir lorsqu’ils se manifestent ? Comment contrôler l’effet de meute ? Qu’est ce que l’effet « Mandarin Chinois » ou l’effet « Cockpit » ? Comment protéger les enfants ou les adolescents qui en sont la cible ? Que faire en tant que parents ? Comment agir en tant qu’enseignants ? Comment faire de l’espace numérique, un espace où il fait bon vivre et où l’on peut échanger sans risque et mettre en place les conditions d’un « vivre-ensemble » qui laisse une place à chacun en s’ouvrant à tous ?
La conférence permettra de répondre concrètement à ces questions et à toutes celles qui découlent de l’usage asocial des réseaux sociaux en temps de pandémie... et au delà...